Cecil Williamson

Fondateur du Musée de la Sorcellerie à Boscastle en Cornouailles

version française  par Tof

 

 

Cecil Williamson mérite d’être mieux connu de la communauté sorcière, c’est un personnage influent pour la Wicca et la Sorcellerie contemporaines. Il fut le créateur du Centre de Recherche sur la Sorcellerie et le propriétaire d’une superbe collection d’objets qui lui a valu cinquante ans de controverse. Aujourd’hui, il est encore connu pour son musée unique, un lieu qu’apprécient à la fois les touristes et les Corniques.

 

La Balançoire des Sorcières

Cecil Williamson fut envoyé dans une école privée du Norfolk puis au Malvern College dans le Worcestershire. Il n’était pas « comme les nous » comme le disaient les élèves et il fut l’objet d’intimidations constantes tout au long de son enfance. Après avoir souffert d’un œil au beurre noir et de bleus dus à un tourmenteur nommé Bulstrode, le cuisinier de l’école eut pitié de Cecil et le présenta à une guérisseuse locale. Elle lui apprit quelques charmes efficaces. « Un jour, alors que je me promenais sur la route menant à sa jolie petite maison elle m’a enseigné ce qu’était la balançoire des Sorcières. Pour cette balançoire vous devez trouver un arbre avec une branche adéquate, vous procurer de la corde et faire une balançoire. Mais il y a un petit quelque chose en plus. Il faut faire un petit feu de joie et y mettre beaucoup d’herbes pour réduire les flammes et produire une colonne de fumée. Puis vous vous asseyez sur la balançoire et vous vous balancez d’avant en arrière au dessus de cette colonne de fumée en utilisant un mantra lié à votre souhait. Dans mon cas, j’ai dit:  

Avec cette fumée,

Emporte Bulstrode au loin

Emporte Bulstrode au loin

Emporte Bulstrode au loin

Bulstrode au loin

Bulstrode au loin

 

Vous faites cela pendant au moins vingt minutes. Bulstrode n’est pas revenu après les vacances scolaires – il a eu un accident de ski à cette époque.

 

Gerald Gardner vs Cecil Williamson

En 1946, Williamson a rencontré Gerald Gardner dans la librairie Atlantis à Londres. Au cours des années qui suivirent ils sont devenus amis et associés, mais leur relation a pris fin dans un climat de méfiance, de luttes et d’amertume. La lettre qui suit a été écrite à l’époque où ils s’entendaient bien:

 

Mon cher Cecil,

J’ai essayé d’obtenir une Charte des Druides. Apparemment, ils vont m’en donner une si je peux réunir trois autres membres pour commencer. Tu ne connaîtrais pas des gens de ce genre ? Et tu ne connais un lieu pas trop éloigné où nous pourrions célébrer des cérémonies. Je pourrais m’en occuper puis te laisser ma place si tu veux. Ayant été couronné Druide ils me donneront une Charte pour débuter et cela nous donnera en quelque sorte une sorte de légitimité. Mais je ne connais pas du tout la doctrine des Druides mais eux non plus. Ils font tous des déclarations grandiloquentes mais il n’y a rien derrière. Ce n’est que ce que des sentimentaux ont inventé au 18è siècle. Donc si vous pouvez nous trouver quatre jolies filles pour faire une ronde en chantant « Nous n’irons plus au Bois » pendant que les journalistes prennent des photos, tout sera parfait.

 

Je vous souhaite ce qu’il y a de mieux pour Noël et la Nouvelle Année.

 

Votre

Gerald

 

 

 

 

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