Doreen Valiente et la Golden Dawn

par Melissa Seims

 version française Tof

 

 

« J'ai étudié le système de magie de la Golden Dawn pendant des années, longtemps avant de rencontrer Gérald Gardner. »

 Doreen Valiente

Introduction

Doreen Valiente est un nom dont je pense que tout lecteur aura entendu parler. Cet écrivain et sorcière, fouineuse et intelligente est née en 1922, à Mitcham dans le Surrey, mais elle a vécu la plus grande partie de sa vie sur la côte sud de la Grande-Bretagne. Elle avait grand intérêt pour le folklore, l'occultisme et la sorcellerie et a écrit plusieurs livres sur ce dernier sujet.
Toujours prête à accroître ses connaissances, elle fut impliquée dans divers groupes sorciers au cours de sa vie et a aussi pratiqué la magie en solitaire.
En 1952, le journal « The Illustrated » (1) a publié un article concernant la sorcellerie basé sur une entrevue avec Cecil Williamson, qui était alors propriétaire du Musée de la Sorcellerie de l'Ile de Man. Suite à la lecture de cet article, Doreen a écrit à Cecil qui l'a alors mise en relation avec Gerald Gardner qui était à cette époque, la « sorcière résidente » du musée. Par la suite elle fut initiée et s’occupa de la ré-écriture et de l’écriture de certaines partie du Livre des Ombres « Gardnerien » tout cela est bien connu et elle en a parlé dans son livre « The Rebirth Of Witchcraft ».
Dans le même livre, Doreen a aussi écrit : « J'ai étudié le système de magie de la Golden Dawn pendant des années, longtemps avant de rencontrer Gérald Gardner. » (2)
Intriguée par ces propos j’ai demandé l’aide de l’écrivain et adepte de la magie de la Golden Dawn Nick Farrell et j’ai essayé d’en savoir plus au sujet de Doreen Valiente et de ses liens avec cet Ordre Magique prépondérant, la Golden Dawn.



 

La Golden Dawn

La Golden Dawn a vraisemblablement été l'Ordre Magique le plus influent ayant jamais existé. Elle a été formée en 1887 par trois Franc-Maçons, le Dr. William Wynn Westcott, le Dr. William Robert Woodman et Samuel Liddel MacGregor Mathers (qui était celui des trois qui s’intéressait le plus à la Magie). Parmi les autres membres connus il y avait « la grande bête » Aleister Crowley, le mystique A.E. Waite, l’auteur W.B. Yeats, le Magicien Israel Regardie et la talentueuse Dion Fortune.
Le système de grades de la Golden Dawn est basé sur une structure Kabbalistique et se compose d'un ordre externe composé de cinq grades, c'est cette partie de l'ordre qui fut désignée à la base sous le nom de « l’Hermetic Order of the Golden Dawn ». Il y a ensuite le Grade intermédiaire de Seigneur du Portail qui permet d’accéder ensuite à l’Ordre Intérieur, appelé l'Ordo Roseae Rubeae et Auras Crucis (R.R. et C.A.) que l’on peut traduire par « Ordre de la Rose de Rubis et de la Croix d’Or ». C’est dans ce Second Ordre que le véritable travail magique du système de la Golden Dawn commence. Le Premier Ordre, le Seigneur du Portail et le Second Ordre ont pu être vaguement comparés aux trois degrés que l’on retrouve en Sorcellerie. Dans les deux cas il y a purification, consécration et intégration en un tout, même si la nature hermétique de la Golden Dawn tend à la rendre plus intellectuelle que la Sorcellerie. Il y a pour finir, un Troisième Ordre théorique qui correspond au triangle céleste de l’Arbre de Vie et il est dit que nulle personne vivante ne peut entrer dans cet Ordre.
Après avoir fait quelques recherches, je n’ai pu trouver aucun élément pouvant suggérer que Doreen ait pu être membre d’un des temples de la Golden Dawn ou d’un des groupes qui en sont issus ayant existé en Angleterre dans les années 40 et 50. Mais dans une lettre que Doreen a écrite au Révérant T. Allen Green Field en 1986 (3), elle signale qu'elle possédait des cahiers de la Goden Dawn ayant appartenu à Frater Nisi Dominus Frustra. Il semble donc que c’est par l’étude de ces cahiers manuscrits (ainsi que celle de ce que Regardie a publié sur le travail de la Golden Dawn), qu’elle se considérait comme « une étudiante de la Golden Dawn ». Mais comment étaient-ils arrivés en sa possession ?
 

 

L'aquisition de Doreen

C'est l'historien de la Wica, Philip Heselton qui a attiré mon attention sur une anecdote dans la biographie de Gerald Gardner « Gerald Gardner Witch ! » attribuée à Jack Bracelin mais écrite en réalité par l’écrivain Soufi Idries Shah. Ce livre a été écrit alors que Gardner était toujours en vie et, d'une certaine manière, il peut être considéré comme presque autobiographique.
Dans ces pages, nous trouvons un récit étrange (4) sur la façon dont des cahiers de la Golden Dawn ont été achetés par une dame qui était une Sorcière. Il y est dit que cette sorcière discutait un jour avec le directeur de son agence bancaire et il lui a dit qu'il était en train d’évaluer des objets magiques qui avaient été la possession d’un médecin décédé il y a peu. La veuve du médecin était effrayée par ces objets et pensait à y mettre le feu. Avec les quelques informations que le directeur de l’agence bancaire lui avait données, la sorcière est  parvenue à déduire où avait vécu le médecin et elle a pris le bus pour en savoir plus. Après avoir chipé un caillou du jardin de la maison du médecin décédé, la Sorcière s’en est servie pour créer un lien et faire de la magie afin qu’il n’arrive rien aux cahiers. Son désir a été exhaussé et la veuve du médecin contacta le directeur de l’agence bancaire et, étonnamment, elle lui dit qu’elle savait qu’il avait une amie intéressée par
les livres et les autres objets magiques, et que la dame en question pouvait les avoir. On lit ensuite : « Il s’agissait de vingt-huit livres magiques, deux épées magiques, deux pentacles et quelques autres objets. Les manuscrits étaient ceux donnés aux initiés de la Golden Dawn - une société fondée par les magiciens MacGregor Mathers et Wynn-Westcott. Les textes contenus dans ces cahiers devraient être appris par coeur et les cahiers renvoyés à l’organisation. (5) Dans l’un d’entre eux figurait le nom du Comte MacGregor de Glenstrae, un nom utilisé par Mathers. Elle (la sorcière) a conservé les épées, mais a donné les manuscrits à Gardner, qui les a placés dans son musée. »

Je pense que la « Sorcière » en question n’est autre que Doreen Valiente et que cette histoire, typique de l’habitude de Gardner de dire quelque chose sans le dire, contient réellement une certaine part de vérité sur la façon dont ces cahiers de la Golden Dawn sont parvenus entre les mains de Doreen puis par la suite sont arrivés dans le Musée de la Sorcellerie de Gardner. On en trouve d’autres preuves dans ce qu’a écrit Doreen dans une lettre à Gerald Yorke (6), un collectionneur d’objets magiques et l'archiviste de Crowley. Elle y dit : « Mon ami Gerald Gardner me dit vous voudriez avoir de mes nouvelles et il m’a transmis quelques lettres de votre part, au sujet de certains manuscrits de la G.D. en ma possession. … L'histoire que Gerald raconte – de manière plutôt indiscrète - sur la façon dont les manuscrits ont été obtenus est en gros véridique, bien qu'il n’en connaisse pas certains détails. » Pour moi, cette « histoire » dont parle Doreen est très probablement celle mentionnée plus haut et dont il est question dans « Gerald Gardner – Witch ! ». 

Plus encore, la plupart des cahiers contiennent le nom d’Henry D. Kelf. Une enquête a indiqué que cette personne est décédée en décembre 1951 à Poole, ce qui n'est pas loin de Bournemouth où vivait Doreen à cette époque. Ainsi, il semble probable que c’est à la veuve d’Henry, Clara Louisa, que Doreen les a achetés. Cela s’est passé deux ans avant qu’elle ne rencontre Gardner.  

Comme suggéré par cette histoire, les cahiers ont été prêtés à Gardner par Doreen et placés dans son Musée de la Sorcellerie sur l'Ile de Man, dans la salle consacrée à la Golden Dawn, qui fut en grande partie conçue en 1951, par Steffi et Kenneth Grant avec l'aide de Gerald Yorke. C'était quelques années avant que Gardner n’achète le musée à Cecil Williamson en 1954.  

Dans la brochure et le guide originel du musée nous pouvons trouver une petite description des livres : « Vitrine No. 7 Une collection complète de manuscrits secrets de l’Ordre de la Golden Dawn, une illustre fraternité magique dont Aleister Crowley, W.B. Yeats, et bien d'autres célébrités ont fait partie à une époque. Elle a été fondée par le défunt DR Wynn Westcott et S.L. MacGregor Mathers. L’Ordre prétendait descendre de la Rose-Croix originale. Aleister Crowley s'est brouillé avec l’ordre dont il s’est séparé pour fonder sa propre fraternité. Le travail de l’Ordre de la Golden Dawn est basé sur la Kabbale Juive, et sa connaissance de la Kabbale est gardée très secrète, bien qu'une partie ait maintenant été publiée, mais la plus grande partie de ce savoir n’a jamais été mise à la disposition du public. » 

Après la mort de Gerald, les cahiers de Doreen semblent avoir été par erreur légués avec le reste du contenu du musée, à Monique Marie Mauricette Wilson (née Arnoux). Monique et son époux, Campbell, ont dirigé le musée pendant plusieurs années mais ont connu une période difficile et en 1973 ils ont décidé de vendre une grande partie du Musée à la société Ripley aux Etats-Unis. Une grande partie de la collection a été rachetée en 1987, par Richard et Tamarra James de la Wiccan Church of Canada, et c’est là où se trouvent aujourd’hui les cahiers de Doreen. Il n'y a pas vingt-huit livres dans la collection de James, comme il est indiqué dans la biographie de Gardner, mais je suspecte que le nombre « vingt-huit » peut être un exemple de la tendance de Gardner exagérer les choses ou peut-être que la collection a été morcelée. Toutefois, comme le suggère l’histoire de Gardner, l'un des cahiers porte le nom de « Comte MacGregor de Glenstrae » et Doreen a en effet possédé des outils magiques de la Golden Dawn qui sont maintenant entre les mains de l’héritier magique, John Belham-Payne.

 

 

Les Manuscrits Magiques de l'Ordre Hermétique de l’Alpha et l’Omega

 Les cahiers se composent d’une série de carnets de poche datés de 1902 à 1908. Plusieurs d’entre eux comportent un autocollant imprimé « officiel » sur le dessus et il y est indiqué qu’ils appartiennent à « l’Hermetic Order of the A.O. » (Alpha et Omega). Le plus ancien date de 1902, est marqué un peu différemment puisque sur l’autocollant « officiel » on peut lire «Hermetic Order of the G.D. » avec le « G.D. » barré et « A.O. » rajouté à la main au-dessus. Cela s’explique car en 1900 le groupe originel de la Golden Dawn a commencé à démanteler et ceux qui sont restés fidèles à Mathers ont continué avec un nom légèrement modifié qui devint « l’Hermetic Order of the Alpha Et Omega ».

 Les livres contiennent les initiations pour les cinq grades de l’ordre externe; 0=0 (Néophyte), 1=10 (Zelator), 2=9 {Theoricus), 3=8 (Practicus), 4=7 (Philosophus), ainsi que les rituels du Gardien du Seuil et du Second Ordre. Il y a aussi plusieurs « Flying Rolls », des notes pour des conférences et des réponses à des tests. La plupart d'entre eux semblent avoir appartenu à Henry David Kelf, un pharmacien qui vivait à cette époque à Camberwell, Londres. Sa devise magique était « Nisi Dominus Frustra » qui est également la devise de la ville d'Edimbourg, et qui signifie « Sans le Seigneur tout est Vain ». On pense qu’il s’agit d’une contraction héraldique d'un vers du 127ème psaume : « Si le Seigneur ne bâtit pas la maison, en vain travaillent ceux qui la battissent. Si le Seigneur ne garde pas la cité, en vain la sentinelle veille à ses portes ». A ce sujet, R.A. Gilbert dans son livre « The Magicians of the Golden Dawn », dit qu'il y avait une Lucy Margaret Bruce dont la devise magique était : « Nisi Dominus Frustra ». Mais elle fut initiée en 1907 à la Stellar Matutina, un groupe issu de la Golden Dawn créé par Dr. Robert William Felkin et John William Brodie Innes, suite aux schismes qui ont perturbé l'ordre au tout début du vingtième siècle. Comme le nom sur la couverture des cahiers est « H.D. Kelf » et que ces cahiers remontent à une époque précédant l’initiation de Lucy en 1907, je pars du principe que ces deux personnes avaient juste la même devise magique. 

Un petit livre manuscrit dans cette collection a appartenu au Dr Edmond Berridge dont le nom magique était « Resurgam » (je me relèverai). Berridge était le Cancellarius (secrétaire et archiviste) du temple originel Isis-Urania dont Mathers était l'Imperator (le leader) et Wynn Westcott le Praemonstrator (l’enseignant). Malheureusement l'intérêt de Westcott pour la Golden Dawn lui causait des problèmes dans la Fraternité Maçonnique et en 1897 il a fini par quitter la Golden Dawn, bien que de manière non officielle il y soit resté secrètement en tant que conseiller.  

Florence Farr, une actrice et visionnaire, l’a remplacé, mais suite à d’autres désaccords elle a également laissé sa place en 1922. Il est intéressant de noter que les autocollants sur la couverture de certains de ces cahiers peuvent peut-être nous livrer les noms de certains autres successeurs du Dr. Westcott. L’ancienne adresse de Westcott, 396 Camden Road, London, a été barrée et remplacée par : « Dr C. Gibbes, 83 Barkston Gardens, Earls Court, London ».  Cuthbert C. Gibbes est cité dans le recensement de 1901 comme médecin, et était probablement Maçon. Il s’agissait en effet habituellement du nom et de l’adresse du Praemonstrators qui étaient inscrit sur la couverte de ces cahiers, il est donc possible, mais non certain, qu'en 1902, c'était le Dr. Gibbes qui occupait cette charge.

 

La Voie de la Lumière et la Wica 

Plusieurs cahiers contiennent aussi l'écriture de Doreen. Il apparaît qu’elle les a étudiés un crayon à la main et qu’elle y a noté ses propres pensées et commentaires que lui inspiraient ces textes. Il est clair que le contenu de ces cahiers a influencé la pensée de Doreen ainsi que son propre cheminement magique. Dans ses journaux intimes et ses cahiers de notes elle a souvent noté des choses en Hébreu, l’alphabet magique de base de la Golden Dawn que vous deviez apprendre dans le tout premier grade. L’Hébreu n'est pas réellement associé à la sorcellerie, qui utilise plutôt le Thébéen comme alphabet magique. Comme Doreen possédait ces cahiers avant de rencontrer Gerald Gardner, je pense vraiment qu’ils l’ont incitée et aidée à apprendre l’Hébreu.

Doreen semble avoir aussi eu un grand respect pour certaines idées et textes qu’elle a lus dans ces cahiers. A tel point qu’elle a recopié une grande partie du Flying Roll n°5 « Idées sur l’Imagination » par le Dr Edmond Berridge, dans son Livre des Ombres personnel, qu'elle a rédigé peu de temps après avoir été initiée par Gerald Gardner en 1953. Alors qu’Israël Regardie (certains dissent avec l’aide de Gerald Yorke) avait publié de nombreux textes de la Golden Dawn depuis 1940, ce Flying Roll particulier n’a pas été publié avant 1972 dans le livre de Francis King « Astral Projection, Ritual Magic and Alchemy » ainsi la source de Doreen était fort probablement ces cahiers. 

La connaissance de Doreen au sujet de la Golden Dawn a aussi servi lorsqu’on a retrouvé d’importants objets liés à la Golden Dawn ayant appartenu à Maiya Tranchell Hayes, le mentor de Dion Fortune.

En 1966 le Daily Telegraph a raconté une histoire intitulée « Une Boite Sorcière Trouvée sur la Plage » (7). La boîte a été trouvée sur la plage entre Selsey Bill et Bracklesham Bay dans le Sussex, et contenait quatre bannières, des sceptres, deux étoles brodées et des coiffes de style égyptien. 

Le journal de la ville où résidait Doreen, The Evening Argus, à repris l'histoire et elle leur a immédiatement écrit pour rétablir la vérité : « Ces objets ne font pas une partie de la tenue d’une sorcière. Il s’agit en réalité d’éléments de la tenue d’un ordre très célèbre appelé la Golden Dawn. (8)  Doreen a alors contacté quelqu'un qu'elle connaissait à Londres et a contribué à ce que ces objets soient rendus à leurs propriétaires légitimes.

Gardner aussi, aurait pu utiliser ces manuscrits et il a peut-être remarqué les petites notes que contenaient certains cahiers et les noms des personnes dont on avait recopié les cahiers. A cette époque il n’y avait bien sûr pas de photocopieur et chaque membre devait soigneusement recopier les rituels de la Golden Dawn des cahiers d’autres membres. Cette coutume de recopier des parties du livre d’une autre personne est bien sûr une pratique traditionnelle que l’on retrouve aujourd’hui dans la Sorcellerie. 

En étudiant certains Livres des Ombres de Gardner, il devient clair que la traduction de MacGregor Mather du livre des plus influents, The Key of Solomon, fut un des nombreux travaux que Gardner a utilisés pour combler les lacunes dans les rituels Sorciers. De même, on pense que Mathers et Westcott ont aussi comblé les lacunes dans les premiers rituels de la Golden Dawn qui venaient dit-on des mystérieux Manuscrits Codés. D'une certaine manière, il semble que Gardner ait reproduit un exemple. Comme Gardner est devenu très influent et une clef prépondérante dans le renouveau de la Sorcellerie, Mathers fut aussi déterminant dans le revival de l’Ordre Magique. En plus, sur une touche plus légère, on remarquera que Gardner, comme « MacGregor » Mathers et Crowley avant lui prétendait être d’ascendance écossaise.

Un des premiers Livres des Ombres de Gardner, souvent désigné sous le nom de « Texte A » et datant pense-t-on des années 40, est surtout, une compilation d’extraits et d’idées de livres qui avaient été publiés. Il contient aussi une quantité significative de textes de personnes remarquables qui étaient aussi membres, ou très étroitement liés, de la Golden Dawn ou d’un groupe qui en était issu. Il y avait non seulement les livres publiés et traduits par Mathers, mais aussi les textes de Dion Fortune, William Butler Yeats, Arthur Edouard Waite, Fiona Macleod de William, et bien sûr, Aleister Crowley. Il est notoire que les écrits d’Aleister Crowley ont influencé certains rituels Sorciers, pour plus d'information à ce sujet je renvoie le lecteur à Internet où on peut trouver de nombreux sites (9) étudiant les parallèles entre Crowley et le Livre des Ombres « Gardnerien ». 

 

« Le Renouveau Magique » 

 L'autre jour les médias parlaient du présentateur télé  Noël Edmonds et de sa méthode de « demander à l’Univers » de lui accorder ce qu’il désirait. La puissance du désir est bien sûr quelque chose que nous Sorcières et Occultistes connaissons depuis longtemps. L’accroissement de la popularité de la Kabbale (partiellement grâce à Madonna), ainsi que le mouvement « New-Age » montre que le temps semble propice pour que les gens s’ouvrent plus à la Magie. Maintenant, plus que jamais, il y a de nombreuses sortes différentes d’Ordres Magiques et de Groupes Sorciers. Je crois que ce sont les mêmes « énergies » qui les animent et les différences viennent de l'interprétation personnelle de chacun et du cadre magique que vous choisissez.

Dans la poursuite de l’illumination spirituelle nous avons toujours tendance à nous influencer les uns les autres, de MacGregor Mathers influencé par Eliphas Levi et le ou les auteurs des Clavicules de Salomon à Doreen Valiente et Gerald Gardner influencés par Mathers et Crowley. Tout cela semble cyclique et le savoir est transmis pour être hérité et réinterprété par la jeune génération. Il n’y a pas que la Terre qui a sa Grande Roue, mais ce n’est pas une surprise. Nous vivons dans un univers cyclique où des plus grandes galaxies aux plus infimes atomes tous dansent continuellement sur leur propre orbite, définie par les mathématiques, la mécanique et les probabilités, dans un espace-temps le tout emmêlé, comme par Magie !   

 


(1) The Illustrated du 27 septembre 1952.
(2) «The Rebirth of Witchcraft » par Doreen Valiente (Phoenix Publishing 1989 - Page 200)

(3) Une lettre de Doreen Valiente au Rev. T. Allen Greenfield datée du 8 août 1986.
(4) «Gerald Gardner: Witch ! » par Jack Bracelin (IHO 1999 : Page 162 -164)

(5) Gerald se trompe ici. Chaque personne recevait un manuscrit à recopier, quand la copie était faite, elle était vérifiée par un officiel de l’Ordre et ils pouvaient la conserver à condition que la copie soit retournée à l’Ordre à leur mort.

6) Lettre non datée «d’Ameth » (le nom magique de Doreen) à Gerald Yorke qui est au Warburg Institute. Merci à Philip Heselton pour cette information.

7) Daily Telegraph du 17 octobre 1966.

8) Evening Argus du 31 octobre 1966.

9) http://www.cyprian.org/Articles/CrowleyBAM0.html et http://kheph777.tripod.com/art_wicca-thelema.html

 

 

 

Je souhaite remercier Nick Farrell pour son aide, Philip Heselton qui a photographié pour moi les cahiers de la Golden Dawn de Frater Dominus Frustra et Richard et Tamara James de la Wiccan Church of Canada, qui les possèdent.
 

 

 

 

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