«Nous sommes des sorcières » dit un couple écossais…
in « Sunday Mail» du 17 septembre 1961

 version française Tof

 

Une belle écossaise, femme au foyer, aux beaux cheveux a admis hier soir: « Je suis une Reine Sorcière. »
Et son époux a ajouté : « Je pratique aussi la sorcellerie. Je suis un grand prêtre de notre mouvement. »
Ils étaient côte à côte sur un sofa dans le salon de leur bungalow bien tenu dans le Perthshire.
Puis ils ont parlé pour la première fois de la secte incroyable qui, selon eux, agit en secret dans l’Ecosse d’aujourd’hui.
Une secte qui...
- se réunit en covens de 13 personnes dans différentes régions d’Ecosse huit fois par an.
- pratique d’antiques sortilèges en faisant des rondes rituelles nu.
- utilise la magie blanche pour aider les gens dans le besoin.

Ils ont accepté de me rencontrer uniquement après qu’on leur ait promis que leur identité ne sera pas révélée.
Il est cadre commercial dans une grande société écossaise. Il fut pilote de chasse lors de la seconde guerre mondiale. Son nom sorcier est Loïc.
Elle était secrétaire avant de se marier. « Dans nos cercles je me nomme Olwin, » dit elle.
Un voisin était en train d’astiquer sa voiture lorsque j’arrivais devant leur joli bungalow. Leur petite fille jouait dans le jardin.
« Si nos voisins apprenaient que nous sommes sorcières il riraient probablement tout d’abord, » dit Olwin.
« Mais dès qu’un enfant tombera malade ils nous en accuseraient. Nous serions probablement chassés du Perthshire.
Les gens ne comprennent pas. Les sorcières sont probablement les personnes les plus incomprises au monde. »
En versant du café, elle dit : « Pour nous c’est une religion. Elle est plus ancienne que le christianisme.
Nous employons des méthodes que d’autres personnes pensent être du passe-passe. Vous pouvez les qualifier de magie.
Il y a des sorcières noires – mais nous sommes des sorcières blanches. Nous ne pouvons pas et nous n’utiliserions pas notre pouvoir pour faire du mal. Et nous ne pouvons pas nous en servir en notre faveur. »
Puis ils ont parlé de leurs rituels étranges. « Je suis une Reine Sorcière » dit-elle. « Cela signifie que je dirige trois covens.
Les femmes sont prépondérantes dans notre culte. Les hommes viennent au second plan.
Nous nous retrouvons dans des covens comprenant jusqu’à 13 personnes, huit fois par an. Halloween et Noël sont deux de ces occasions.
Je porte un bracelet, un collier et comme je suis une reine, la jarretière des sorcières.
Dans nos cérémonies nous faisons des rondes rituelles. C’est un moyen de créer le pouvoir dont nous pouvons avoir besoin. »
Son époux, Loïc, dit : « Dans nos covens mon épouse est l’être le plus important. Mais cela ne fait pas de différence dans notre vie quotidienne.
Nous nous sommes intéressés à la sorcellerie depuis des années. Nos avons lu tout ce que nous avons pu à ce sujet puis nous avons écrit à un homme dont nous avions entendu dire qu’il était expert.
Plus tard un étranger a demandé à nous voir. C’est comme cela que nous sommes entrés dans le mouvement.
Les sorcières ne sont connues que des membres de leurs propres covens. Nous avons un système de cellules pour notre protection. C’est ainsi que nous restons clandestins. »
Mais que peuvent-ils faire avec leurs sorts ?
« Cette année lors des vacances nous avons sympathisé avec un fermier écossais dont les champs dépérissaient à cause de la pluie constante, » dit Loïc.
Nous lui avons demandé combien de soleil il avait besoin pour pouvoir moissonner ses champs. Il a dit au moins 10 jours.
Plusieurs d’entre nous sommes restés à cet endroit. Nous avons tenu un coven d’urgence et dansé le rituel.
Quarante huit heures plus tard le soleil brillait sur cette ferme. Cela a duré 11 jours, mais 40 kilomètres plus loin il n’a pas cessé de pleuvoir. »
Loïc a donné un autre exemple : « Un jeune étudiant à l’université était proche de la crise de nerfs en pensant à ses examens.
Il souhaitait tomber sur un sujet précis. Nous avons dit que nous l’aiderions – un de nos covens a travaillé pour lui sans le savoir.
Le jour avant son examen nous avons écrit pour lui dire que s’il méritait de réussir il était certain d’y parvenir. Je savais qu’il y parviendrait.
Ses professeurs pensaient qu’il n’avait aucune chance… Au lieu de cela il a décroché son diplôme avec les honneurs.
Nous ne pouvons pas révéler d’autres choses que nous avons accomplies mais nous croyons que rien n’est impossible. »
Quand je les ai quittés, Olwin a dit : « Soyez Bénis. » Son époux a dit « Votre retour se fera sans anicroches. »
Effectivement…

 

 

 

 

 

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