Si vous n’êtes pas certain de ce qu’est exactement la Sorcellerie
Gardnerienne, vous pourriez peut-être commencer en lisant
cet
article
que
j’ai écrit pour la conférence de la section « Psychologie Transpersonelle »
de la British Psychological Association. Elle présente les personnages
principaux impliqués dans les premiers temps de la Sorcellerie
Contemporaine. On y trouve aussi une brève histoire de l’expansion et la
diversification de la Sorcellerie.
La Sorcellerie Gardnerienne est essentiellement le nom donné à la voie
spirituelle suivie par les
initiés de Gerald Gardner. « Witchcraft Today »
le livre de Gardner est une des bases de ce mouvement. D’autres travaux
comme ceux du Dr. Margaret Murray, de Charles Leland, d’Aleister Crowley et
de divers autres auteurs et occultistes sont également connus pour avoir
influencé Gardner et le développement du « Livre des Ombres » dont
on peut trouver
ici une version.
Cette
version s’inspire beaucoup des Weschcke
Documents, le nom qu’on donne généralement à un ensemble de documents,
dactylographiés par Gardner, qui ont été envoyés à Karl Weschcke, Président
de Llewellyn, par
Charles Clark
en 1969. En réalité, il y avait plusieurs versions différentes du Livre
des Ombres vers les années 50 et 60. C’est parce que le Livre des Ombres
était en évolution constante et certaines personnes recevaient des
documents que d’autres ne recevaient pas. Il y a aussi de parties
généralement partagées par tous qui aident à définir ce qui est « Gardnerien ».
Dans ses livres, Gerald Gardner utilisait le mot Wica avec un seul « c »
pour décrire les personnes impliquées dans la tradition Sorcière dans
laquelle on l’avait initié. Si vous lisez les coupures de presse sur ma page
consacrée à Gerald Gardner, vous le verrez utiliser tout le temps
l’orthographe avec un « c » dans les interviews données tout au long des
années 50. De même, Charles Clark insistait pour qu’on utilise le mot Wica
et considérait la forme avec 2 « c » comme étant liée aux membres d’une
autre tradition, liée au magicien et au conjurateur
Charles Cardell qui a
conduit les hostilités contre Gardner.
Le mot « Gardnerien » fut créé à l'origine dans Pentagram, le bulletin de la
Witchcraft
Research Association
dans le but de décrire de façon péjorative
les personnes arrivées à la Sorcellerie via Gerald Gardner. « Gardnerien »
est un mot qui n’a jamais été utilisé par Gardner lui-même. En conséquence,
je préfère utiliser le mot « Wica » lorsque je parle des Sorcières
Gardneriennes.
L’usage de Wica et Wicca par Gardner
J’ai recherché l’utilisation de « Wica »
et « Wicca » dans les écrits de Gardner et il est clair que Gardner
utilisait surtout Wica avec un seul « c ».
Voilà une liste des diverses apparitions de « Wica » et « Wicca » dans les
livres écrits par Gardner :
High Magics Aid (1949) - Wica = 0 Wicca = 0
Witchcraft Today (1954) - Wica = 3 Wicca = 0
The Meaning of Witchcraft (1959) - Wica =
17 Wicca = 5 (à chaque fois il
s’agissait d’une partie où Gardner parlait spécifiquement d’étymologie.)
Gerald Gardner -Witch (1960),
la biographie de Gardner écrite par Idries
Shah, mais attribuée à Jack Bracelin. Wica = 21
Wicca = 0.
La préférence de Gardner pour Wica semble claire et il est intéressant de
voir qu’avec le temps il l’employait de plus en plus.
En plus, j’ai une collection de coupures de presse, certaines remontant aux
années 50. Même si cette collection n’est pas complète, pas une seule fois
Gardner n’y utilise « Wicca ». Habituellement, il parle de lui comme d’une
sorcière et à deux ou trois exemples il approfondit cela. Dans un article il
dit : « il y a des hommes et des femmes sorcières, ils sont tous qualifiés
de Wica.» (voir l’article du
Daily Dispatch
sous
Gerald Gardner). Il en
est de même dans la correspondance personnelle de Gardner, il n’employait
jamais « Wicca » et parlait généralement de la Wica en disant le « Culte des
Sorcières ». Une expression presque certainement inspirée par le titre du
livre de Margaret Murray, The Witch Cult In Western Europe.
Je suis en train d’écrire un article dans lequel j’espère explorer les
diverses opinions sur l’étymologie et les variations orthographiques et je
décrirai comment Wica est devenue de plus en plus populaire sous la graphie
Wicca. Ayez l’œil !
Voici
un document fort utile compilé par « Season » qui fournit un bon guide
de ce qu’a réellement dit Gardner au sujet de différents aspects de la
Sorcellerie dans les livres qu’il a fait publier. Il commence avec quelques
exemples où Gardner utilise Wica. (Season avait un site Web mais il semble
qu’il n’existe plus ou qu’il a déménagé, si quelqu’un sait où l’on peut le
trouver merci de m’en informer).
La Sorcellerie Gardnerienne
est une tradition initiatique qui comme telle comprend différentes
lignées. J’ai essayé d’établir un
arbre généalogique où l’on retrouve les premières « lignées ».
beaufort.bravepages.com/
-
Un site Web sur les diverses traditions
et lignées se concentrant surtout sur les Etats-Unis et le Canada. Il y a maintenant
une diversité bien plus grande parmi les groupes de Sorcellerie d’Amérique
du Nord, cela résulte probablement d’une population beaucoup plus importante
qu’au Royaume Uni.